jueves, 2 de julio de 2009

FRANCE-AMERIQUE LATINE 33

Comité Bordeaux-Gironde
Association Loi de 1901
Reconnu d’intérêt général
Agrément jeunesse et sport n° 89 633

COMMUNIQUE

Honduras : Refusons toute légitimité aux putschistes
Appuyons le retour inconditionnel du Président élu José Manuel Zelaya Rosales

Dimanche 28 juin 2009, aux premières heures du jour, un groupe d’environ 200 militaires cagoulés faisaient irruption au domicile du Président de la République du Honduras José Manuel Zelaya Rosales, avant de l’obliger à les suivre jusqu’à l’aéroport de la capitale Tegucigalpa, d’où il était envoyé de force à San José, capitale du Costa Rica. Premier acte d’un coup d’Etat en marche.

Quelques heures plus tard, la ministre hondurienne des affaires étrangères, Patricia Rodas était enlevée chez elle, en compagnie des ambassadeurs cubain, nicaraguayen et vénézuélien qui s’étaient rendus à ses côtés, pensant lui éviter le même traitement que le président Zelaya Rosales. Simultanément, l’armée hondurienne publiait un mandat d’arrêt contre tous les membres du gouvernement. L’ensemble des opérations militaires étaient dirigées par l’ex chef d’Etat major de l’armée hondurienne, le Général Romeo Vasquez, destitué de ses fonctions une semaine auparavant par le Président de la République.

Dans l’après-midi, le Congrès hondurien réuni en session extraordinaire approuvait à
l’unanimité ce coup d’état, avant de confier la tête de l’exécutif (par intérim) au président du Congrès Roberto Micheletti. Immédiatement, la Cours constitutionnelle prenait acte et s’empressait de reconnaître la légitimité du « nouveau président ». Armée, pouvoir législatif et justice, main dans la main, ont orchestré ce coup d’Etat.

Tout au long de la journée, la population de Tegucigalpa, les organisations syndicales et citoyennes ont manifesté en masse afin de défendre le seul président légitime du pays, José Manuel Zelaya Rosales, alors que les militaires occupaient les rues de la capitale pour les en dissuader.

Télévision et radio publiques sont restées muettes dès le matin, après que les putschistes en aient pris le contrôle. De leur côté les médias privés ont déployé tous leurs moyens afin de défendre le putsch d’en proclamer la légitimité, prenant soin de ne jamais parler de coup d’Etat.

De leur côté, dès dimanche matin, de nombreux pays et instances latino-américaines ont condamné ce qu’il faut bien appeler un coup d’Etat : Venezuela, Bolivie, Equateur, Cuba, Costa Rica, Chili, Argentine, Brésil, etc., OEA (Organisation des Etats américains), UNASUR (Union des nations sud-américaines), ALBA (Alternative Bolivarienne pour les Amériques). Lundi, les Etats-Unis et l’ONU condamnaient à leur tour ce coup de force, exigeant le retour inconditionnel de José Manuel Zelaya Rosales à la présidence du Honduras.

L’Union Européenne quant à elle déclarait son soutien aux institutions démocratiquement élues. Aujourd’hui, mardi 30 juin, les putschistes honduriens se trouvent privés de tout soutien international. Pourtant, aucun signe ne laisse entendre qu’ils soient prêts à rendre le pouvoir au Président Zelaya Rosales, bien au contraire. Les militaires sont dans les rues et tentent d’empêcher toute manifestation populaire en faveur de Zelaya Rosales. De nombreuses
sources mentionnent des assassinats et des disparitions dans les rangs des opposants aux putschistes. Pourtant, la présence massive du peuple hondurien dans les rues est aujourd’hui le gage le plus sûr du retour de Zelaya Rosales dans ses fonctions.
Pour sa part, France Amérique Latine Bordeaux ne reconnaît aucune légitimité au coup d’état militaire et exige le rétablissement immédiat du président de la République Hondurienne dans la plénitude de ses fonctions, sans condition. Ici, en France, nous appelons toutes les associations de solidarité internationale, les partis politiques, les syndicats et les mouvements citoyens à condamner sans réserve le coup d’Etat qui a privé le Honduras de son président élu, José Manuel Zelaya Rosales.

Bordeaux, le 30 juin 2009

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